Colloque

C’est donc du 30 juin au 2 juillet que se tient, à l’Abbaye d’Ardenne, en Normandie, le colloque de la Société d’Études céliniennes ¹ . Le thème – qui fut proposé par François Gibault et accepté par le bureau de la SEC – est « Céline et la guerre ». Voici les communications présentées : « La Première guerre mondiale dans Voyage au bout de la nuit et Les Épis mûrs. Un parallèle entre Céline et Rebatet » (Pascal Ifri) ; « Le regard sidéré du soldat face à la guerre » (Laurie Viala) ; « De l’épopée au délire » (Anne Baudart) ; « Les Soirées de Meudon » (Jean-Louis Cornille) ; « Céline et la seconde guerre mondiale : la présentation des collaborateurs en victimes de guerre » (Marie Hartmann) ; « Imaginaires de la guerre : célinien et simonien » (Gaku Kashio) ; « La guerre en douce… » (Denise Aebersold) ; « Féerie, une bombe contre la bombe atomique ? » (Corinne Chuat) ; « La guerre, sans conteste, porte aux ovaires » (Véronique Flambard-Weisbart) ; « Freud et Céline écrivains de l’entre-deux-guerres : du malaise dans la civilisation à la crise de la culture » (Isabelle Blondiaux) ; « L’apocalypse ou la fin de l’Europe nouvelle » (Christine Sautermeister) ; « Guerre, langage et conditions de la littérature » (Philippe Roussin) ; « Du Pont de Londres à Guignol’s band III » (Pierre-Marie Miroux) ; « La traduction de Voyage au bout de la nuit par Elsa Triolet » (Olga Chtcherbakova) ; « Aspects de la guerre chez Céline et Cendrars » (Régis Tettamanzi) ; « D’une guerre l’autre. L’horizon de la troisième guerre mondiale dans le texte célinien » (David Fontaine) ; « “Troubles de mémoire” – la mémoire de la Grande Guerre dans Guignol’s band et Féerie pour une autre fois » (Tom Quinn) ; « La Guerre de 14 et ses romans : Barbusse, Céline, Jünger » (Alice Staškovà) ; « La guerre en un mot » (Sylvain Martin) et « Échos de guerre » (Johanne Bénard). Un riche programme, comme on voit. Ajoutons que le colloque fut précédé, le 29 juin, d’une table ronde organisée au Mémorial de Caen sur le thème « Céline et les écrivains en guerre » avec François Gibault, Marie Hartmann, Philippe Roussin et Gisèle Sapiro. Les actes du colloque seront édités.

Les éditions de La Martinière viennent de publier un livre intitulé Romans du XXe siècle, imprudemment sous-titré « Les plus grands romans du XXe siècle ». Le croiriez-vous ? Voyage au bout de la nuit en est absent…

Il s’agit de la traduction française d’un livre écrit par un journaliste allemand, Joachim Scholl. On lira à ce sujet les commentaires pertinents de Trystan Mordrel. Celui-ci précise « aux lecteurs de ce livre qu’ils peuvent avantageusement remplacer Fifi Brindacier d’Astrid Lindgren par Orages d’acier d’Ernst Jünger et Homo faber de Max Frisch par Voyage au bout de la nuit de Céline » ² .

C’est bien le genre de bévue que ne commettrait pas Pol Vandromme qui fut l’un des premiers à publier une monographie sur Céline. Aujourd’hui, il signe un livre épatant qui met Jacques Perret à sa vraie place dans la littérature française : celle d’un romancier original et d’un homme fidèle au sens de l’honneur jusqu’à l’héroïsme de défi ³ .

  1. Société des Études céliniennes, c/o M. François Gibault, 3 rue Monsieur, 75007 Paris.
  2. « Peut-on choisir les 50 meilleurs romans du XXe siècle sans en oublier ? » in Aventures et dossiers secrets de l’Histoire, n° 63, avril 2006, pp. 106-7 (BP 209, 91941 Courtabœuf Cedex).
  3. Pol Vandromme, Jacques Perret, Gaulois de noble origine, Éd. du Rocher, 140 p. (16,90 €).